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Année 80, no 28       le 1er août 2016

 

Le SWP dit aux travailleurs : « Notre parti
est votre parti »

Une conférence présente la voie en avant face à la crise insoluble
du capitalisme mondial

 
NAOMI CRAINE
OBERLIN, Ohio — De Bâton-Rouge, en Louisiane, à la région des mines de charbon de l’Utah, des petites villes du Vermont aux grandes villes comme New York et Los Angeles, les membres du Parti socialiste des travailleurs (SWP) font du porte à porte dans les quartiers ouvriers en disant : « Notre parti est votre parti. » Ils ont trouvé qu’il existe plus d’ouverture au communisme aujourd’hui qu’au cours des dernières décennies et que de nombreux travailleurs sont intéressés dans ce que le parti a à dire.

Ce travail de construction du parti et ses fondations politiques ont été au centre de la Conférence des travailleurs actifs qui s’est tenue ici du 16 au 18 juin. Quelque 320 personnes y ont participé venant de toutes les régions des États-Unis et d’autres pays, y compris des Ligues communistes en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni.

La conférence a discuté comment les membres du Parti socialiste des travailleurs invitent les gens qu’ils rencontrent lors du porte à porte à participer avec eux dans les manifestations contre la brutalité policière, pour défendre le droit des femmes de choisir l’avortement et sur les lignes de piquetage des travailleurs en grève ou mis en lock-out par les patrons. Et ils invitent ceux qu’ils rencontrent dans les manifestations et sur les lignes de piquetage qui sont intéressés par une perspective ouvrière révolutionnaire à se joindre à eux pour faire du porte à porte.

Parallèlement à cette campagne, le parti organise ses membres pour qu’ils trouvent des emplois industriels et fassent partie des syndicats industriels dans le but de renforcer la lutte pour organiser les inorganisés, pour aider les syndicats à s’impliquer dans les mouvements sociaux et pour faire du travail politique communiste dans les syndicats.

La couverture du livre Sont-ils riches parce qu’ils sont intelligents ? Classe, privilège et apprentissage sous le capitalisme, par le secrétaire national du SWP Jack Barnes (tout juste publié en anglais par les éditions Pathfinder et qui sortira bientôt en farsi, français et espagnol) a décoré la plate-forme des orateurs avec les couvertures du livre « Ce sont les pauvres qui font face à la sauvagerie du système de « Justice » US » : les Cinq Cubains parlent de leur vie dans la classe ouvrière US.

Ces livres expliquent comment la crise économique, les guerres et autres brutalités du capitalisme montrent que la classe ouvrière doit prendre le pouvoir dans une lutte révolutionnaire, a dit Mary-Alice Waters à l’ouverture de la conférence dans sa présentation intitulée « La construction du parti et la révolution cubaine ».

La défense de la révolution cubaine face aux attaques incessantes de l’impérialisme US est partie intégrante de la construction d’un parti ouvrier révolutionnaire aux États-Unis, a-t-elle dit, et ce, depuis que les ouvriers et les agriculteurs de Cuba ont pris le pouvoir en 1959. Ce que les travailleurs et les agriculteurs de Cuba ont accompli en faisant la révolution est une preuve supplémentaire que les travailleurs sont capables de faire la même chose aux États-Unis et dans le monde.

La crise insoluble du capitalisme
Dans un discours sur le « Visage changeant de la politique aux États-Unis, » Jack Barnes a décrit la crise mondiale sans précédent et sans issue de la production capitaliste, du commerce et des finances. L’ordre impérialiste mondial est en train de se fragmenter, du Moyen-Orient et en Afghanistan à l’Europe. Et à mesure que la concurrence capitaliste et les conflits s’approfondissent, l’illusion que « l’Union européenne » puisse devenir une superpuissance se volatilise.

Les dirigeants capitalistes, leurs partis et leurs candidats n’ont pas de solution. Ce sont certains des facteurs qui alimentent la crise la plus profonde de la politique bourgeoise dans notre vie et qui sont reflétés dans la tourmente des élections de 2016. C’est la raison pour laquelle le parti trouve tant de réceptivité parmi les travailleurs pour discuter de la voie pour mettre fin à cette dictature du capital et réorganiser la société pour répondre aux besoins humains et non aux profits.

Une demi-douzaine de cours ont traité de divers thèmes de la conférence : de l’expérience et la continuité du SWP dans les syndicats à l’appel de longue date du parti pour le désarmement nucléaire unilatéral des États-Unis.

Le cours intitulé « Porto Rico est une colonie des États-Unis : continuité communiste du SWP dans la lutte pour l’indépendance » était « une véritable formation pour moi, » a dit au Militant Chris Steffen, un travailleur de Lincoln, au Nebraska. « C’est une longue histoire d’exploitation que la presse cache. »

Plusieurs panneaux de présentations visuelles ont donné vie aux discussions. Les panneaux ont mis en évidence les expériences, dans les semaines qui ont précédé la conférence, de la campagne du parti dans les quartiers ouvriers. Ils comprenaient des graphiques illustrant le caractère de la crise, comme la baisse du nombre de travailleurs qui travaillent aux États-Unis et le caractère anti-ouvrier de l’hystérie à propos de la campagne de Donald Trump. D’autres photos ont souligné la riche expérience du parti, qui a participé aux luttes ouvrières et politiques des années 1930 à aujourd’hui, et son activité dans la défense de la révolution cubaine et contre les attaques de l’impérialisme américain contre le Venezuela.

D’autres panneaux ont porté sur les relations changeantes au sein et entre les États du Moyen-Orient et le rôle croissant de l’Iran dans la région. Un présentoir décrivait le travail réalisé par Talaye Porsoo, un éditeur basé à Téhéran qui publie les traductions en farsi de quelque 45 livres des éditions Pathfinder. Le farsi est parlé ou lu en Iran, par la moitié de la population en Afghanistan et par bien d’autres dans la région. Steve Clark, un dirigeant du SWP, a fait une présentation à la conférence sur ces questions.

Yasemin Aydinoglu, qui travaille comme infirmière à New York, était impressionnée par l’ampleur de cet effort éditorial en Iran, qui a aidé à disséminer ces livres dans la région. Les présentations à la conférence « m’ont aidée à mieux comprendre comment ce qui se passe au Moyen-Orient est lié à ce qui arrive en Turquie, d’où je suis originaire, » a-t-elle dit, comme la répression du gouvernement turc contre les Kurdes.

Le travail des partisans du Parti socialiste des travailleurs et des Ligues communistes, qui se portent volontaires pour le Projet de publication visant à produire les livres publiés par Pathfinder, était le thème d’une autre exposition.

Parallèlement à l’éventail complet des livres de Pathfinder, des livres d’occasion et à bon marché ont donné la possibilité aux personnes nouvelles au mouvement communiste de constituer leur bibliothèque.

« J’ai vraiment aimé les livres à 1 $, j’en ai pris 27 ! » a dit Pierre Luc Filion, un jeune travailleur de Montréal. « Et j’ai beaucoup appris en parlant avec toutes sortes de gens ayant des années d’expérience » dans la politique ouvrière. Ces discussions l’ont convaincu de se joindre aux équipes de la campagne après la conférence.

Faire campagne pour le parti
La session finale de la conférence a présenté les perspectives pour les mois à venir. Les candidats à la présidence et à la vice-présidence US du Parti socialiste des travailleurs, Alyson Kennedy et Osborne Hart, étaient parmi les orateurs. L’activité qu’eux et d’autres orateurs ont décrite n’est pas une campagne électorale, mais un effort pour construire un parti qui peut éduquer et organiser la classe ouvrière pour s’emparer du pouvoir politique. Une collecte a recueilli 30 000 $ pour la campagne.

Rose Engstrom était l’une des nombreux participants qui se sont joints aux équipes de la campagne tout de suite après la conférence. « Huntington, Utah, qui a été dévasté par la fermeture de mines de charbon, m’a ouvert les yeux, » a-t-elle affirmé dans un entretien téléphonique le 10 juillet depuis Minneapolis. Elle venait tout juste de participer à une manifestation contre le meurtre de Philando Castile par la police. « J’habite ici dans une communauté majoritairement noire, » a dit Rose Engstrom, qui est caucasienne, « et de nombreuses personnes voient la pauvreté et le chômage comme un problème de racisme. L’Utah m’a démontré clairement que c’est une question de classe ouvrière. »

La conférence a été suivie d’une réunion des volontaires du Projet de publication pour discuter de leur travail et d’une réunion du Comité national du Parti socialiste des travailleurs pour organiser la mise en œuvre des perspectives de la conférence.

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