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Année 79, no 3      le 2 février 2015

 
(Éditorial)
Luttons pour le contrôle ouvrier au travail !

« Aucun travailleur ne doit mourir ! » a dit Glova Scott, la candidate du Parti socialiste des travailleurs pour le conseil municipal de Washington. Elle s’adressait à des travailleurs du transport urbain le 18 janvier. « Les travailleurs eux-mêmes doivent être responsables de tous les processus de santé et de sécurité. Nous devons construire des syndicats de combat pour organiser cela. » Six jours auparavant, Carol Glover a été tué lorsqu’un train de métro s’est bloqué et a été enveloppé de fumée pendant plus d’une heure. Plus de 80 autres passagers ont été blessés.

Les patrons des chemins du fer cherchent à imposer des « équipages » d’une personne — avec seulement un conducteur à bord des trains — dans le cadre des négociations contractuelles pour le transport des marchandises en Amérique du Nord. Déjà les travailleurs paient de plus en plus le prix de la cupidité des patrons ferroviaires avec leur vie et leur intégrité physique. Les trains se sont allongés — certains dépassent maintenant les 3 km. Et la quantité de pétrole brut très volatile — produit de la fracturation — transporté tous les jours a grimpé en flèche. Les patrons font pression sur les cheminots pour faire rouler des trains de plus en plus longs et travailler avec des équipages plus petits et avec moins de temps de repos.

Le mépris des patrons pour la sécurité signifie une augmentation des catastrophes comme l’accident en 2013 d’un train de pétrole à Lac-Mégantic, au Québec, qui a tué 47 personnes. Ce ne sont pas des « accidents ». Mais ils sont inévitables tant que les patrons auront le dernier mot sur les conditions de travail.

Des déraillements récents de trains de passagers ont eu des conséquences mortelles. En 2013 seulement, six personnes ont été tuées et près de 200 blessés dans un déraillement au sud de Paris, 79 personnes ont perdu la vie en Espagne, cinq au Mexique, et quatre dans un déraillement dans le Bronx, à New York, en décembre. Les patrons d’Amtrak à Washington y ont récemment tenté d’éliminer toute une équipe de travail dans la cour de triage, fixant la durée du travail aux emplois restants à 12 heures.

Les cheminots résistent à l’érosion des conditions de travail et à la volonté des patrons du transport de réduire la taille des équipages. Les travailleurs de la Burlington Northern Santa Fe, soutenus par les membres de leurs familles et par un grand nombre de personnes qui vivent le long de la voie ferrée, ont repoussé par une majorité écrasante la tentative du chemin de fer d’imposer des équipages d’une personne en septembre dernier.

Les syndicats de cheminots doivent exiger la réduction de la longueur des trains à 50 wagons ; limiter la journée de travail à huit heures, avec suffisamment de repos ; rétablir le fourgon de queue sur chaque train et doubler la taille des équipages à quatre personnes ; et le contrôle syndical à 100 pour cent sur les conditions de travail.

Dans leurs efforts inlassables pour augmenter leur taux de profit, les propriétaires des chemins de fer, des usines et des mines s’attaquent au niveau de vie, aux conditions de travail et à la sécurité de tous les travailleurs. En réponse, la résistance des travailleurs augmente. Les luttes comme celle contre« l’équipage » d’une personne dans le transport ferroviaire font partie de la lutte plus large pour le contrôle ouvrier sur les conditions sur le travail, appliqué par le pouvoir syndical.

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